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2021

Gentaro Murakami

Gentaro MURAKAMI 

Déracinés - nouveaux horizons en peinture

Exposition du 19 mai au 12 juin 2021
Entrée libre Tous les jours de 14 h à 18 h sauf le mardi

Originaire du Japon, il vient d’Imabari, ville bordée par la mer intérieure de Séto, dans le sud-ouest de l’archipel.
Son père, Koji Murakami, peintre également, a fait ses études d’Art en France dans les années 80. Il a transmis à son fils son goût pour l’Art occidental, ce qui l’a conduit dans l’Hexagone il y a une dizaine d’années.
Après ses études dans deux écoles d’art en Bourgogne (Chalon-sur-Saône et Dijon), Gentaro décide d’y rester et d’y mener sa carrière de peintre.
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Comme il est passionné par l’histoire moderne, sa démarche picturale porte sur l’interprétation d’images d’archives, issues de photographies ou de films : il s’inspire particulièrement de scènes du quotidien intimement liées à certaines époques et à certains pays (Japon / pays occidentaux).
Dans l’ensemble de ses toiles, la présence humaine occupe la place principale. Dans ses «rencontres» avec les images, il s’attache avant tout à saisir le détail de chaque expression précise, comme le regard, la posture, etc.
L’artiste questionne d’ailleurs le rendu narratif et à la fois évocateur du cinéma historique. Pour ce faire, il expérimente d’abord les couleurs. Ainsi la série «verte», qui utilise une tonalité traditionnellement peu usitée au cours de l’histoire de la peinture, est emblématique de ses recherches.
En se servant du vert comme fond, il a de cette couleur une approche nouvelle, faisant subtilement allusion à la technique d’incrustation utilisée par le cinéma pour créer des effets visuels. Il l’utilise parfois aussi pour des éléments de premier plan. Ce recours au vert permet d’obtenir un aperçu onirique ou « incomplet » de la scène.
La référence au cinéma se retrouve également dans la mise en place des personnages, connus ou inconnus, auxquels il attribue un nouveau rôle, figures du passé transposées dans un autre contexte, purement de peinture, celui-là. Cette pratique permet une mise en lumière différente qui favorise le lien entre la perception et le ressenti de la personne qui se trouve en face.
D’autre part, le recours à la mise en couleur d’images d’archives permet de rendre le passé proche de notre environnement, ce qui faciliterait alors notre immersion dans les scènes historiques (ce procédé est d’ailleurs fréquemment utilisé dans des films documentaires d’aujourd’hui).
Le choix du format des tableaux est également important selon l’artiste : «S’il est petit, cela nous obligerait à nous en approcher, ce qui crée une distance intime avec la toile. En revanche, face au grand format, nous prenons du recul afin de mieux saisir la scène dans son ensemble. J’adapte ainsi la taille des sujets en fonction de mes intentions dans le but de créer un nouveau lien entre l’intérieur des peintures et l’espace d’exposition...».
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Le travail de Gentaro est en constante évolution. Dès les débuts de sa pratique de la peinture, il s’est toujours intéressé aux gestes bruts des pinceaux et aux rendus plus épurés.
Avec les esquisses à l’encre qu’il réalise depuis le premier confinement, il s’entraîne tous les jours à trouver un équilibre entre le réalisme de la photographie, du cinéma, et le minimalisme propre à la calligraphie orientale.
Certaines de ses dernières toiles ont été réalisées d’après ses «encres». Le «vert» semble à présent passer au blanc ou à une nuance aussi légère que la lumière. Ainsi, ce vide fusionne avec le fond de la toile ou les murs de l’espace d’exposition et nous laisse à nouveau une autre perception. Ces personnages «déracinés» des images trouvent de nouveaux horizons en peinture...

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Ama, huile sur toile, 60 x 60 cm, 2021.

Envers Endroit

Envers endroit "Gravure libre" 

Halle ronde de Givry, du 31 août au 12 septembre 2021

Ouverture de 10h à 12h30 et de 15h à 18h30 sauf le lundi. Entrée libre

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Les dix artistes graveurs de Envers Endroit, du Sud de la Bourgone, du Beaujolais et de Lyon, travaillent leurs techniques préférées chacun dans son atelier : eau forte, burin, xylogravure, linogravure, découpage et superposition de papiers, frottements de matières... tout se grave, s’encre, s’estampe, avec le bonheur de l’image qui ressort veloutée ou péremptoire, griffonée ou ciselée…. Ils s’aventurent avec la plus grande liberté dans d’infinies possibilités jusqu’au monotype, qui nie le principe même du multiple, pourtant à l’origine de la gravure. Toutes ces techniques savantes et jouissives sont en tout cas livrées à la presse, outil majeur qui de la plaque encrée rendra l’Envers sur le papier, à moins que ce ne soit l’Endroit, qui justement était gravé sur la plaque...

Ils aiment se retrouver pour des expositions collectives où l’apport particulier de chacun étend encore le monde illimité de cet art.

La diversité des œuvres présentées illustre la richesse des personnalités et des parcours. Dans cet art aussi ancien que contemporain, c’est une gravure ouverte, pleine de surprises. qu’il s’agit de découvrir.
Derrière l’envolée des serpentins, c’est un art qui imprime la passion.

Martine Chantereau

Marie Hélène Tolon
…Tout se passe à l’intérieur, au-dedans et non en surface. Il faut oser entrer dans la forêt sombre et profonde des pensées les plus intimes, des fantasmes les plus étranges, puis retrouver la vérité à travers cette lumière noire qui envahit tout l’espace… alors à nouveau, apparaissent les étoiles…

Anne Mangeot
Plasticienne, travaillant le graphisme en 3D, avec des matériaux naturels en atelier et dans le paysage, la gravure lui offre la possibilité d’aborder, dans une expression tendant à l’abstraction, son thème favori : la Nature.

Marité Bordas
La gravure : un monde illimité de techniques, d’expérimentations et de découvertes. Un monde qui sait aussi bouleverser notre vocabulaire.
Car morsure, attaque, amour,  lange, matrice, berceau, taille douce, barbe et tant d’autres mots, se sont totalement affranchis du langage commun, pour définir des termes très spécifiques à l’univers des graveurs. Libre est la gravure.

Jöelle Butte-Hoïss 
Les créations restent souvent de l’ordre du mythe et de l’imaginaire.
Les multiples techniques de la gravure permettent une grande liberté de créer.

Claude Bernard 
L’ethnologie est le fil conducteur de mon travail, particulièrement l’Asie Centrale et du Sud-Est. 
Les gravures présentées ici veulent rendre compte du mystère de la civilisation celte. J’y associe un aspect ludique avec des personnages inspirés du théâtre d’ombres.

Agnès Joannard 
La métamorphose engendrée par les différentes étapes techniques de la gravure est fascinante. C'est avec impatience que j'attends cet instant magique où le papier, soit disant fragile, se transforme en image, en récit, et surtout en sensations.

Martine Chanterau
A la Belle Lurette, des scribouillards à pensée unique gravent des scenarios improbables.

Pierrette Burtin-Serraille
“…. Souvent considérés à tort comme les ennemis mortels de l’humanité, les insectes jouent un rôle vital pour l’écosystème complexe
de la terre. Ils pollinisent les végétaux, fertilisent le sol et recyclent les déchets…”
Franck Lowenstein

Nathalie Martin
«Rien avant, rien après, tout en faisant. »
J.Degottex

Richart Maire 
La collagraphie telle que je la pratique est une façon de travailler qui m’évite la tâche fastidieuse de creuser dans le lino. En déposant la colle sur une planche en bois, je travaille
directement en « bosses » au lieu de travailler en « creux » comme dan la linogravure. Je fabrique une sorte de tampon que j’imprime. La mise en couleurs se fait ensuite et à l’unité. Thématique actuelle : les émotions.

 

 

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Gérard Fromanger

Gérard FROMANGER

Camera obscura. L'aventure de l'image

Dans le triangle d'or historique (Beaune, Chalon sur Saône, Lyon) sont nées les grandes inventions qui ont construit l'image contemporaine : E.J. Marey à Beaune, précurseur de l'image animée, Nicéphore Niepce à Saint-Loup de Varenne, inventeur de la photographie et les frères Lumière à Lyon, inventeurs du cinématogaphe. 

 

L'oeuvre de Gérard Fromanger, avec l'exposition « Annoncez la couleur ! » ,trouve une complicité objective dans le temps avec Louis Ducos du Hauron, inventeur de la photographie couleur en trichromie.

Claude Guibert

Gérard Fromanger, artiste engagé, est l’un des acteurs de l’atelier d’affiches de mai 1968 à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, héraut de la couleur, et plus encore du rouge, l’un des grands de la Figuration narrative, son travail est lié à la photographie.

 

Ses débuts ont été marqués par son amitié avec Jacques Prévert, le sculpteur César, Alberto et Diego Giacometti, et un peu plus tard avec le poète Michel Bulteau, auteur du Manifeste électrique, que le hasard a fait que je le rencontre à Paris fin septembre, son amitié aussi avec le cinéaste Jean-Luc Godard, et les philosophes Michel Foucault, Gilles Deleuze, Félix Guattari.

Exposition du 20 octobre au 19 novembre 2021
Entrée libre Tous les jours de 14 h à 18 h sauf le mardi

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Mary

Mary

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Elefthérios Amilitos

Elefthérios AMILITOS

Exposition du 20 octobre au 19 novembre 2021
Entrée libre Tous les jours de 14 h à 18 h sauf le mardi

Déplacements

« Elefthérios Amilitos sculpte la lumière. C’est toute l’originalité de son travail. A partir de matériaux translucides, jouant avec les ombres, il construit, déconstruit, reconstruit un univers de formes qui s’imbriquent, s’emboitent les unes dans les autres, se raccordent les unes avec les autres. A l’image du labyrinthe crétois conçu par Dédale pour enfermer le Minotaure. A l’image des labyrinthes des cathédrales, symboles de l’unité, de la perfection. En développant l’idée d’un labyrinthe en rhizome, le rhizome étant le lieu des conjectures, des paris et des hasards, des hypothèses globales qui doivent continuellement être reposés, car une structure en rhizome change sans cesse de forme ». 
Jean Binder

 


« Ce qui caractérise d’abord la pratique artistique d’Elefthérios Amilitos, c’est la subtile maîtrise de l’extrême légèreté de la matière. Ayant choisi, depuis le début de sa carrière au milieu des années 80, d’explorer les données d’un art abstrait qui se réclamerait postérieur aux percées modernistes, il réalise des sculptures et des installations lumineuses qui en appellent à une sensualité toute post-moderne tout en puisant dans la gamme perceptuelle à la fois restreinte et intense d’un Robert Ryman ou d’une Agnès Martin. Le matériau de base qu’Amilitos a choisi pour ses sculptures ne serait pas renié par le plus puriste des artistes minimal ; il s’agit de la résine de polyester ondulée qui est débitée industriellement en plaques et sert la plupart du temps à améliorer l’étanchéité ou la capacité d’isolation d’un revêtement de bâtiment. Un matériau industriel non seulement neutre mais carrément « pauvre » dont l’artiste grec va dégager tout le potentiel poétique. Il empile donc ses plaques de polyester translucides selon des formes variables simples : cubes, sphères, carrés, rhomboïdes, ellipses, guirlandes… Les propriétés spécifiques de la résine opaque – luminescence mais également réflectivité – vont permettre une démultiplication des incidences physiques. Ainsi, les jeux de reflets vont parer ces objets aériens de tout le mystère d’une instabilité non pas vue mais pressentie. Les formes, suivant le déplacement du spectateur autour d’elle, vont se modifier, faisant éclater l’identité matérielle de la sculpture. Ce que l’on a devant soi est un objet sans référence, qui partage le même espace, qui ne propose aucune physionomie définie quand bien même sa constitution est claire, mais dont la variabilité imprévisible renvoie aux multiples arcanes phénoménologiques de la perception. Par ailleurs, ces objets capteurs de lumière vont porter leur ombre sur le mur. L’artiste s’attache tout particulièrement à la figure plus ou moins géométrique de cette ombre portée parce que la configuration en est plus définie, portant la contradiction à son comble. En d’autres termes, le dessin de l’ombre sur le mur, par définition illusoire, devient plus perceptible, donc plus réel, que l’objet lui-même. Amilitos cite volontiers, à propos de sa démarche, le célèbre mythe originel de la fille du potier de Corinthe esquissant le profil de son amant en partance, à partir de l’ombre portée du visage de celui-ci sur le mur. [...]».
Ann Hindry 

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