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2004

Didier MARCEL

Didier Marcel

L’exposition est un « tableau » dont la composition est élaborée à partir d’un élément significatif de la chapelle: le motif constitué par le carrelage du sol.

En réponse, le traitement graphique des cimaises tout en restant une image schématique confère aux murs une sensation de masse.

La combinaison des deux motifs d’époque différente associée aux matériaux incongrus (céramique et adhésif) produit une situation insolite.

Les deux images éditées pour l’occasion  sont un hors-champ (deux fenêtres ouvertes dans l’architecture). Elles sont elles-mêmes un exercice de répétition d’un motif simple apposé sur la surface des images de neige.

Suspendu à proximité, le parallélépipède en inox poli est un objet glacial qui s’allège et perd sa géométrie rigoureuse en produisant une image fugitive à partir des reflets.

Les arbres, par leur aspect de surface (flocage de viscose), sont des éléments de salon mais dans cet environnement ils construisent une  perspective paysagère.   

Vue de l'exposition Didier Marcel
Vue de l'exposition Didier Marcel
Vue de l'exposition Didier Marcel
Vue de l'exposition Didier Marcel

Vues de l'exposition

Vladimir Skoda

Vladimir SKODA

Sculptures, sphères, pendule de Foucault, gravures et dessins 

Né à Prague, le 22 novembre 1942.

Vit et travaille à Paris depuis 1968.

 

Marqué à ses débuts par l’Arte povera, le minimalisme américain, les théories du groupe Support - Surface, lié d’amitié avec César, admirateur de Brancusi, Vladimir Skoda élabore une cosmogonie où, dans son stade ultime, la forme parfaite de la sphère se décline de manière magique jusqu’à l’infini.     J.B.

 « Ce qui m'intéresse au départ, ce n’est pas la forme, mais bien la lutte de la matière en fusion.»

Depuis plus de 30 ans, l’œuvre de Vladimir Skoda échappe à tous les académismes, à toutes les tentatives de classification. Elle s'évertue à être résolument différente, presque obsessionnelle, et en tire, de fait, sa signification.

La masse qui rentre dans l'espace, l'espace même du spectateur, vient tour à tour bouleverser, décaler, accroître sa perception des choses. La relation y est directe, primitive, presque inconsciente. La sphère devant soi, posée à terre, attire, comme la planète son satellite.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. La dimension cosmique de Skoda se fait partout ressentir. C'est en soi la reprise d'un big-bang originel, puissamment contenu dans la main et la forge. La matière en fusion s'incarne dans une forme idéale, à la fois perfection et infini.

L’œuvre de Skoda est la résultante d'un combat physique avec les atomes, mais pas simple trophée, pas simple jeu de billes, ni stérile calcul géométrique. L'on a parlé de passage, de porte d'entrée d'un espace intérieur, de temps, de distance et de déplacement...

Ses sphères travaillées, ses météorites fissurées ou ses constellations gravées sont autant de cartes d'exploration menant toutes à un même et unique lieu : le nôtre.

entrée de la chapelle avec sphere suspendue de Vladimir Skoda
billes de plomb au sol
vue de l'exposition Vladimir Skoda
vue de l'exposition Vladimir Skoda

Vues de l'exposition

Sophie Vinet

Sophie VINET

Spatern

Sophie Vinet (née en 1973)

C’est en détournant des objets manufacturés, des formes ou des images issues de productions en série que je cherche à faire émerger les connotations secondaires qui pourraient exister au-delà de leurs apparences, de leurs fonctions originelles.

Par le déplacement du sens et la confrontation de signes de la culture populaire, j’interroge les notions de production, d’usage et de langage; j’essaie ainsi de faire naître une fiction.

L’exposition de Chalon sur Saône s’intitule " Spattern " - néologisme construit à partir d’une contraction des mots anglais spatter (éclabousser) et pattern (motif, dessin). Elle est composée de dix formes de tôles peintes qui évoquent l’industrie automobile, exemple-type du mouvement perpétuel de la production en série, où chaque élément porte en lui-même sa fonction initiale, sa déchéance, son recyclage.

vue de l'exposition consacrée à Sophie Vinet

Vue de l'exposition

Frédéric BULIARD

Frédéric Buliard
Le rire c'est l'avenir

Frédéric Buliard (né en 1975) - Présentation en entonnoir:

Les attentions de Frédéric Buliard sont multiples et semblent quelquefois contradictoires voir incohérentes. Ainsi on le vit visiter le roman Don Quichotte et prendre plusieurs libertés avec l’œuvre de Cervantès. Dans ce même temps, F.B. établissait une recette permettant d'accéder à la fortune. On dit aussi que par attrait des traditions, il réalisa plusieurs dessins au moyen de règles classiques. Pendant un moment, il se serait consacré à des études des cruches puis il aurait joué avec des lettres, d'une façon presque enfantine. Récemment, il a même cherché à défier le hasard. Malgré ce qu'on raconte, ici ou là, il faudrait s'empêcher de conclure trop hâtivement, car les explorations de F. B. différent peut-être de ce qu'on imaginerait en se contentant seulement de lire ces lignes.

Cette brève revue serait incomplète si l’on n’y ajoutait le souhait de notre ami de nous examiner

au mieux avec le concours des compliments et de leurs compléments. Souvent présentés par ensembles, sans que des liens évidents les unissent toujours, les compliments de Frédéric Buliard abordent avec une humeur changeante, les sujets les plus variés. Qu’ils apparaissent isolément ou reliés par un titre, ils dressent ou esquissent des portraits avantageux. Comme s’ils étaient les reflets de nous même, ces compliments décrivent de manière résolument optimiste, ce que nous sommes ainsi que nos rapports avec le monde. Bien que dans leur ensemble, ces compliments parlent d’une multitude d’êtres et de leur diversité, ils sont construits en supposant que tout individu est le centre d’un monde et s’adressent souvent plus à chacun qu’a tous.

À Chalon-sur-Saône, Frédéric Buliard a présenté 18 compliments de démonstration emmenés par un slogan: Le rire, c'est l'avenir. Ces compliments n'amuseront peut être pas tout le monde, mais une chose est sûre, c'est que l'auteur ne s'est pas ennuyé en les écrivant.

J. & F.B.

vue de l'exposition consacrée à Fred BuliardVinet

Vue de l'exposition

Speedy Graphito

Speedy GRAPHITO

Terminus

Né en 1961, Olivier Rizzo, alias Speedy Graphito fait son apparition  au début des années 80 en imposant un travail original et novateur. Il fait parti de la post figuration  libre. Aux cotés des nouveaux groupes d’artistes qui se développent et envahissent les rues de Paris, il illustre la capitale de ses pochoirs et peintures éphémères.

En 1985, il réalise l’affiche de « La ruée vers l’Art » pour le ministère de la culture et devient l’artiste le plus médiatisé du moment. Son style fascine, irrite ou dérange mais ne laisse pas indifférent. La Galerie Polaris lui fait confiance et entame une collaboration. Ses expositions sont de véritables événements et sont conçues comme des installations et développent des thèmes forts comme « Le radeau de la Méduse », « Les Marques », « Rétrospective de l’art moderne à l’art contemporain », …

TERMINUS est une installation de Speedy Graphito conçue spécialement pour  l’espace de la Chapelle du Carmel à Chalon. Pour l’occasion, l’artiste réalisera  une performance filmée qui sera diffusée pendant l’exposition.

TERMINUS est une vision post apocalyptique d’un monde en perdition.  Un monde en dérive qui tourne sur lui-même sans rien attendre du futur.

Pour l’occasion, tous les murs de l’espace seront recouverts de bandes de  papiers recyclés, récupérations de prospectus et courriers promotionnels  vantant les bienfaits d’une société en quête de consommateurs en tous genres. Comme les pages de l’histoire d’une civilisation, hiéroglyphes fantasmagoriques  d’une idéologie surfaite, les lambeaux de papier créent  un mur des lamentations des idéaux inassouvis.

La purification du support apparaît après le passage d’une couche de peinture blanche libérant un nouveau champ d’expression vierge de toutes propagandes. La renaissance peut alors avoir lieu. Une nouvelle vie pour ce support immaculé prêt à recevoir l’expression d’un nouvel univers.

Avec de la peinture noire et un pinceau, le nouveau monde se construit se superposant au précédent. Le geste reprend le dessus. Le corps devient l’outil. La démesure impose les figures dessinées comme des géants de pierre, estropiés, lapidés, détruits en parties,  qui retrouvent ici leur dignité d’antan. Statues d’icônes oubliées, valeurs perdues dans les dédales du modernisme, les « Lapintures », gardiens de la mémoire,  trônent, impassibles et figés. L’ensemble ressemble à une gare désertée, vide de toute présence humaine et de tout signe de vie.  Des amoncellements de paquets, colis ficelés, bagages de souvenirs, déstructurent l’espace et redonnent la dimension humaine, le souvenir de la vie. Une salle d’attente pour un monde révolu, sans horizons possibles si ce n’est celui du désir et de la volonté d’y croire. L’attente de quelque chose qui ne viendra pas mais dont notre présence  justifie l’existence.

Les visiteurs font partie de l’environnement et sont les éléments vivants qui donnent à l’espace le souffle nécessaire de l’espoir d’un renouveau.

Un travail sur l’espoir, le désir, la volonté, la mémoire, l’attente et la reconstruction.

Ont été présentée également une série de dessins sous forme d’affiches de propagande. Un mur des lamentations de notre monde moderne, une matière à réflexions.

speedy Graphito lors de son exposition
Vue de l'exposition Speedy Graphito
Vue de l'exposition Speedy Graphito
des valises en carton devant le décor de Speedy Graphito

Vues de l'exposition

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